Canot-camping avec Mr. E et l’école Maniwaki Woodland

Photo de groupe au sommet d’une montagne surplombant le lac Green
Photo de groupe au sommet d’une montagne surplombant le lac Green

L’apprentissage dans le monde naturel est une expérience unique, et les leçons, les expériences et les souvenirs que les élèves créent ensemble en dehors de la salle de classe sont durables. La Commission scolaire Western Québec reconnaît la valeur immense de l’apprentissage en plein air et offre à ses élèves, tout au long de leur scolarité, des occasions d’apprendre dans et à partir de la nature.

Alan Earwaker, ou « Mr. E », comme beaucoup l’appellent, propose des excursions de canot-camping aux écoles de la CSWQ depuis près de vingt ans. Il s’agit d’un élément clé du programme de sensibilisation à l’environnement et d’apprentissage de la vie en plein air que M. Earwaker a créé et proposé à la CSWQ au début des années 2000.

Certains des élèves de l’école Maniwaki Woodland participant à cette excursion ont bénéficié des programmes uniques de Mr. E depuis la maternelle et cette excursion a marqué leur dernière activité avec lui avant leur diplôme et son départ à la retraite. L’immense respect et l’appréciation que les élèves ont cultivés pour M. Earwaker au fil des ans rayonnent en sa présence, alors qu’ils se portent joyeusement bénévoles et écoutent attentivement ses instructions et ses leçons. La planification d’une excursion de trois jours en canot-camping est une entreprise énorme pour Mr. E et l’enseignante en chef de Maniwaki Woodland pour le voyage, Elise Ahern-Davy, qui travaillaient sur la logistique de l’excursion depuis l’automne 2023. Les préparations comprenaient la planification des repas, les achats et la préparation, la création des équipes d’élèves et l’assurance que les élèves étaient préparés, la communication et la mise à jour avec M. Earwaker sur les nombres et les provisions nécessaires, la recherche de parents bénévoles avec des véhicules à quatre roues motrices pour aider à conduire les provisions de et vers la zone de chargement des canots, parmi beaucoup d’autres considérations de planification. Drew Wapachee McDougall, enseignante à Maniwaki Woodland et nouvelle consultante en éducation autochtone de la CSWQ, était également présent pour apporter son soutien.

Le premier jour a commencé sous la pluie, mais le moral était au plus haut. Après une première réunion d’équipe, les élèves se sont immédiatement mis au travail, aidant à décharger les canots, à transférer la nourriture dans les bacs de rangement appropriés et à charger uniformément les canots. Les deux heures de canot jusqu’à l’île où ils allaient installer leur campement sur le lac Green se sont déroulées sans encombre malgré la pluie.

À mi-parcours, le groupe s’est arrêté pour le dîner près d’une belle cascade. Après le repas, certains élèves sont partis en exploration et, après qu’un élève ait demandé quel type de fleurs poussait près du ruisseau, Mr. E a expliqué la nature délicate du trille rouge et le fait qu’il faut sept ans pour qu’il fleurisse. L’apprentissage de la nature et de l’environnement s’est déroulé de manière organique tout au long du séjour en canot-camping. Alan Earwaker était toujours heureux de donner des conseils lorsqu’il en voyait la nécessité et de répondre aux nombreuses questions des élèves, en faisant toujours participer le plus grand nombre d’élèves possible à la leçon.

À leur arrivée, les élèves et les enseignants ont travaillé ensemble pour monter leurs tentes et le campement principal. Un feu a été allumé et la pluie a fini par s’arrêter (heureusement). Mme Ahern-Davy a ensuite réparti les élèves en équipes pour les tâches de cuisine et de nettoyage. Pour de nombreux élèves, le voyage a également servi de cours accéléré sur la préparation d’un repas ! Ils ont utilisé deux canots retournés comme tables de préparation des repas, et Mr. E a fourni tout le matériel de cuisine et de nettoyage.

Ces séjours de camping de nuit permettent aux élèves intéressés d’acquérir des compétences inestimables en matière de vie en plein air, et plusieurs d’entre eux ont pêché régulièrement tout au long du voyage. Certains apprenaient à pêcher pour la première fois, tandis que d’autres avaient été initiés à cette activité lors d’un séjour de canot-camping l’année précédente. Un élève qui fêtait son anniversaire a attrapé une truite géante vers la fin de la première nuit ! Mr. E lui a montré comment préparer et assaisonner le poisson, qui a été fumé, partagé et savouré le lendemain.

Le deuxième jour a commencé par un temps sec et chaud. Après le déjeuner et la préparation du dîner, les élèves ont pagayé jusqu’à la montagne la plus haute de la région et ont fait une randonnée jusqu’au sommet. Ils ont pris leur dîner bien mérité au sommet, profitant d’une vue magnifique sur l’île où ils campaient.

De retour sur l’île, les élèves ont eu du temps libre pour se détendre, pêcher, pagayer ou nager. Après le souper et le rangement, une sortie à la pagaie de nuit a été proposée, car la visibilité des débris de la queue de la comète de Halley serait alors à son maximum. À 21 heures, environ la moitié des élèves sont partis avec Mr. E, pagayant dans l’obscurité. Les nuages se sont dissipés, les étoiles ont brillé et on a pu voir de minuscules morceaux de la queue de la comète de Halley filer dans le ciel nocturne, disparaissant en un clin d’œil au fur et à mesure qu’ils se consumaient. À deux reprises au cours de la nuit, Alan a demandé plusieurs minutes de silence complet. Chaque élève a honoré cette demande et a pu s’immerger totalement dans les sons nocturnes actifs de la forêt, du lac, des étoiles, du moment.

Le troisième jour a été simple, avec une réunion d’équipe immédiatement après le déjeuner pour expliquer l’itinéraire de la journée. Une fois tout le matériel emballé et prêt à être chargé, M. Earwaker avait une autre leçon importante à partager. Brandissant un minuscule déchet, il a demandé à chacun de ramasser au moins dix déchets sur le sol. Il a insisté sur l’importance de laisser un campement en meilleur état qu’il ne l’était à l’origine.

Au total, le groupe a ramassé 200 morceaux de déchets, et M. Earwaker a expliqué comment ces déchets représentaient un danger pour l’écosystème, un risque potentiel d’étouffement pour les oiseaux, les tortues et d’autres animaux. Alors que tout le monde se tenait sur une partie de l’île qui avait été brûlée à un moment ou à un autre, il a continué à expliquer l’importance d’éteindre un feu correctement, car le feu peut se propager et exister sous terre. Les îles boisées sont l’un des écosystèmes les plus vulnérables, car la couche arable est mince et dure. Les arbres mettent beaucoup de temps à pousser et moins il y a d’arbres sur une île, plus elle est vulnérable aux éléments.

Le retour en canot s’est fait rapidement et sans encombre. Vers la fin du voyage, le groupe s’est arrêté et s’est rassemblé en radeau pour un dernier repas. Le « rafting » consiste à placer tous les canots côte à côte et à faire en sorte que tous les pagayeurs s’accrochent aux canots de chaque côté.   Pendant ce temps, chacun a été invité à partager l’un de ses moments préférés du voyage. Ensuite, Mme Ahern-Davy a offert à M. Earwaker un cadeau touchant, une petite pagaie de canot. D’un côté, tous les élèves et enseignants du voyage l’avaient signée, souhaitant à Alan une merveilleuse retraite. De l’autre côté, un élève talentueux avait peint un magnifique huard sur l’eau. Le moment était doux-amer et beaucoup ont versé des larmes. La gratitude pour ses services en tant qu’éducateur a été vivement ressentie.

Alan Earwaker a enrichi l’éducation de milliers d’élèves de la CSWQ au fil des ans, propageant un amour et un respect pour le monde naturel que les élèves incarnent et intègrent dans leur vie quotidienne. La Commission scolaire Western Québec souhaite à M. Earwaker un merveilleux nouveau chapitre de sa vie. Merci pour vos décennies de service exceptionnel, Mr. E !

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