La Commission scolaire Western Québec conteste les données du ministère

[traduit de l’anglais]

Dans un récent article de la Gazette de Montréal intitulé Hooked on Schools days, on retrouvait des données du ministère de l’Éducation traitant des taux de décrochage scolaire des commissions scolaires québécoises. L’article notait que les taux de décrochage de certaines commissions scolaires anglophones étaient parmi les plus élevés de la province, notamment la Commission scolaire Western Québec à 30%. Tout comme elle le fait année après année, la CSWQ continue de contester les données du ministère sur les décrocheurs sans diplôme ou qualifications.

Le ministère de l’Éducation du Québec considère comme décrocheur tout étudiant qui quitte le système sans diplôme ni qualifications lors d’une année donnée, et dont le code permanent n’apparaît nulle part l’année suivante. Cela inclut tous les étudiants de secondaire 1 à 5 qui quitte la province, retourne à une école contrôlée par une communauté indigène, ou meurt. Lors d’une étude de son décrochage en 2011, la CSWQ a démontré que les statistiques produites par le ministère ne reflètent pas le taux de migration des familles vers l’Ontario et ailleurs. Par exemple, entre 2005 et 2008, l’étude affichait un taux de migration de 5 à 8 fois plus élevé que les 2,6% mis de l’avant par le ministère. Même s’il a montré de l’intérêt envers notre rapport, le ministère n’a toujours pas changé ses méthodes d’analyse.

De notre 30% de décrochage en 2013-2014, 41,2% de ces élèves étaient en secondaire 1 et 2, âgés de 12 et 13 ans. Il est improbable qu’il s’agisse là de décrocheurs. Tous les ans, la commission scolaire prend contact (ou tente de prendre contact) avec chacun des décrocheurs de la 3e à la 5e secondaire afin de déterminer s’ils n’ont que quitté la province ou s’ils ont, effectivement, décroché. Invariablement, nos données ne concordent pas avec celles du ministère. Nous travaillons avec nos propres statistiques parce qu’elles nous permettent d’identifier et de rejoindre les étudiants qui ont véritablement décroché et de nous concentrer sur le soutien qu’ils ont besoin dans leur retour vers l’apprentissage.

 

James Shea, président, Commission scolaire Western Québec

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