La correction centralisée des épreuves ministérielles d’anglais (ELA) est pratiquée depuis plus d’une décennie à la Commission scolaire Western Québec. La correction en triades ou en paires d’enseignants garantit non seulement des pratiques de correction équitables pour les élèves, mais permet également aux enseignants d’avoir un deuxième ou un troisième avis, ce qui est utile dans une matière telle que l’anglais (ELA) où la correction peut parfois sembler subjective.
Ce type de correction est utilisé pour les épreuves ministérielles de 6e année et de 5e secondaire (11e année). Actuellement, le centre de correction de la 6e année se déroule sur une journée et est centralisé au bureau de la commission scolaire, où les enseignants corrigent les compétences en lecture de l’épreuve. La partie écrite est ensuite corrigée indépendamment dans les écoles, souvent avec des enseignants qui corrigent en équipes scolaires ou même en se réunissant avec des écoles locales voisines. Le consultant ELA apporte son soutien pour la correction des textes narratifs que les enseignants effectuent de manière indépendante. Les écoles situées à une distance importante de la commission scolaire se réunissent pour corriger leurs copies sous la direction d’un consultant en anglais.
Par ailleurs, le centre de correction du secondaire V se déroule sur cinq jours, en personne, dans les locaux de la commission scolaire. Il s’agit d’une pratique courante dans toutes les commissions scolaires et le soutien financier est assuré par le comité provincial des directeurs de l’enseignement en anglais (DEEN).
Dans un centre de correction typique, les épreuves sont soigneusement identifiées, puis combinés et répartis de manière égale entre les groupes de correction en triade ou en duo. Cela permet de garantir que chaque équipe de correcteurs dispose d’un échantillon aléatoire des épreuves provenant de chaque école de notre commission scolaire. Cela aide également les enseignants à corriger objectivement en réduisant, ou même en éliminant, leurs chances de corriger les épreuves de leurs propres élèves.
En 6e année, toutes les épreuves qui reçoivent une note d’échec sont relus afin de recevoir un deuxième avis de la part d’un autre groupe de correcteurs. En 11e année, toutes les épreuves ayant reçu une note d’échec ou une note inférieure de plus de 10 % à la note de classe du 3e trimestre sont relus (sans indication de la note du groupe précédent) afin de recevoir un deuxième avis de la part d’un autre groupe de correcteurs.
La plupart du temps, les équipes de correction s’accordent entre eux sur la note, mais en cas de divergence, il existe une troisième procédure de vérification et d’équilibrage. Les épreuves sont relues une troisième fois par un consultant ELA qui discute de sa décision finale avec les enseignants concernés. « Nous avons conservé des données détaillées sur cette procédure de relecture et nous avons constaté qu’au fil des ans, les notes des enseignants étaient de plus en plus cohérentes, ce qui rassure les enseignants et les administrateurs quant à la fiabilité des notes d’examen, » explique Larissa Sansom, consultante ELA.
Pour corriger les épreuves ELA de 6e année, les enseignants doivent disposer d’un « dossier d’ancrage ». Il s’agit d’une collection d’épreuves qui correspondent à différents niveaux de réussite (niveaux 1 à 5 dans la rubrique de l’épreuve). Ce dossier est créé par le réseau provincial Language Arts Network (LAN) en collaboration avec les neuf commissions scolaires anglophones du Québec.
Des échantillons d’épreuves sont recueillis à travers la province, représentant diverses populations d’étudiants. Ces échantillons sont corrigés par une équipe de correction centrale composée de trois commissions scolaires et comprenant des enseignants et des consultants de chaque commission scolaire. Les commissions scolaires participantes changent chaque année. La création de ces dossiers est une tâche monumentale qui s’effectue dans des délais très courts afin de s’assurer que les commissions scolaires les reçoivent avant les centres de correction prévus.
Les centres de correction ELA sont une tradition chère à de nombreux enseignants. Ils jouent un rôle précieux dans la formation continue des enseignants, ces derniers déclarant souvent que les centres de correction constituent la meilleure formation continue qu’ils aient jamais reçue. Ils permettent aux enseignants de tous les secteurs de se réunir, de se rencontrer, de noter avec des enseignants d’écoles différentes (urbaines et rurales) et d’obtenir l’assurance qu’ils sont sur la même longueur d’onde. Pour une petite école qui ne compte qu’un seul enseignant dans la classe, il s’agit d’un élément essentiel pour garantir des pratiques de correction équitables et fiables dans l’ensemble de notre commission scolaire et de la province.
Bien que les enseignants soient très occupés et n’aient pas de temps à perdre, les consultants ELA et les techniciens administratifs qui accueillent le centre de correction apportent un sentiment de plaisir et de collaboration à l’expérience. Les jeux organisés à l’heure du déjeuner, tels que « Deux vérités et un mensonge » ou « Devinez à qui appartient cette photo de bébé », rapprochent les enseignants en tant que communauté. Ils constituent également des activités rapides et amusantes pour les enseignants qui apprennent à se connaître et à partager les meilleures pratiques, « l’échelle de classement des stratégies », ou lorsqu’ils ont besoin d’une pause dans la correction – pensez au Wordle, à la poésie aimantée et bien plus encore.
Il est certain que les centres de correction représentent un travail considérable pour les enseignants, mais la plupart d’entre eux se réjouissent d’y participer. La croissance professionnelle découle des occasions de collaboration qui permettent de partager, de se sentir mis au défi et de réfléchir aux meilleures pratiques, ce qui est au cœur de chaque centre de notation de la Commission scolaire Western Québec.
Nous remercions tout particulièrement Wendy Wesley, technicienne administrative, qui nous a inspiré cette histoire, ainsi que Larissa Sansom et Sarah Kobia, consultantes ELA, qui ont collaboré à la rédaction de cet article.