L’école secondaire St. Michael’s et l’école primaire Queen Elizabeth collaborent à la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation

La Commission scolaire Western Québec reconnaît que les terres sur lesquelles nous vivons, apprenons, jouons et travaillons se trouvent sur le territoire traditionnel non cédé des Algonquins Anishinaabe. Nous remercions le peuple algonquin de partager ces terres et nous nous engageons, en tant qu’organisme et en tant qu’individus, à entretenir une relation continue qui reconnaît et respecte les terres, les traditions et la culture du peuple algonquin Anishinaabe.

Nous reconnaissons l’importance d’honorer les cultures et les traditions des communautés des Premières nations, des Inuits et des Métis au Canada. Nous reconnaissons et valorisons les expériences, les cultures et les traditions de nos communautés autochtones. Nous nous engageons à écouter, à répondre, à soutenir et à travailler ensemble avec nos élèves, nos familles et nos communautés.

La Journée nationale de la vérité et de la réconciliation rend hommage aux enfants inuits, métis et des Premières nations qui ont été assassinés dans les pensionnats autochtones, ainsi qu’aux survivants, à leurs familles et à leurs communautés. Ce jour férié fédéral solennel est l’occasion d’apprendre, de réfléchir et de discuter de cette histoire douloureuse et des répercussions persistantes des pensionnats sur les communautés.

Chanie Wenjack était un jeune Anishinaabe qui a été envoyé au pensionnat indien Cecilia Jeffery à Kenora, en Ontario, en 1966. Chanie (qui avait 12 ans) et quelques-uns de ses camarades de classe se sont enfuis de l’école pour retrouver leur famille. La famille de Chanie se trouvait à plus de 600 kilomètres de là, à Ogoki Post. Tous les élèves ont été rattrapés peu après leur fuite, à l’exception de Chanie. Ce dernier avait tragiquement succombé à la faim et aux éléments, et son corps a été retrouvé à côté de la voie ferrée une semaine après son évasion.

Gord Downie, le regretté auteur-compositeur-interprète, musicien, écrivain et militant canadien, a été profondément touché par l’histoire de Chanie Wenjack après que son frère aîné, le cinéaste Mike Downie, l’ait portée à son attention. Pour commémorer l’histoire de Chanie, Gord a écrit dix poèmes qu’il a ensuite transformés en dix chansons pour l’album Secret Path. En 2014, Gord et Mike ont demandé à l’auteur de bandes dessinées Jeff Lemire d’illustrer l’histoire de Chanie, la mettant ainsi – et les nombreuses expériences comme la sienne – au premier plan de la littérature et des médias canadiens.

Gord Downie est décédé en 2017, mais son héritage et son engagement à améliorer la vie des Premiers peuples au Canada se perpétuent grâce au Fonds Gord Downie et Chanie Wenjack. En collaboration avec la famille Wenjack, l’objectif du Fonds est de poursuivre la discussion qui a commencé avec l’histoire de Chanie, et de promouvoir notre parcours de réconciliation collectif grâce à une combinaison de sensibilisation, d’éducation et d’action.

L’école secondaire St. Michael’s (ESSM), située à Low Québec, est fière d’être une école de l’héritage Downie Wenjack. Dans le cadre de cet engagement, les élèves et les membres du personnel pratiquent des réconciliACTIONS dans leur école et leur communauté tout au long de l’année scolaire. À la fin de la dernière année scolaire, alors que les élèves de secondaire 3 (9e année) en Anglais, langue d’enseignement (ALE) lisaient The Marrow Thieves de Cherie Dimaline, de nombreuses questions ont été soulevées. Les élèves se demandaient comment inclure les plus jeunes dans ces conversations sans les traumatiser. La classe a réfléchi à la manière d’aborder ce sujet difficile en favorisant la compréhension et la reconnaissance de notre histoire.

Sous la houlette d’Amanda Drury, leur professeure d’ALE, un projet est né de cette conversation. Quand Mme Drury a abordé la directrice de l’école secondaire St. Michael’s, Debbie Picard, et la directrice de l’école primaire Queen Elizabeth (Queen E) de Kazabazua, Alana Albert, elles ont immédiatement adhéré au projet et se sont montrées très enthousiastes à l’idée d’y collaborer.

Le projet vise à inculquer aux jeunes élèves des connaissances qui leur permettront de jouer un rôle actif dans la réconciliation lorsqu’ils seront plus âgés – une façon de s’assurer que l’histoire ne se répète pas.

Maintenant en quatrième secondaire, ces mêmes élèves se sont préparés pendant tout le mois de septembre à se rendre à Queen E pour s’adresser à tous les élèves du primaire à l’occasion de la Journée de la vérité et de la réconciliation. Sous la direction des enseignantes Amanda Drury et Jenn Joss, les élèves des classes d’ALE et de FLS de l’ESSM ont reçu des livres d’histoires en anglais et en français, et ont été répartis en groupes à l’avance.

Leur liste de livres :

  • I Am Not a Number, de Jenny Kay Dupuis et Kathy Kacer
  • When I was Eight, de Christy Jordan-Fenton et Margaret Pokiak-Fenton
  • Phyllis’s Orange Shirt, de Phyllis Webstad
  • When We Were Alone, de David A. Robertson et Julie Flett
  • Stolen Words, de Melanie Florence

Tout au long de ce mois, ils ont appris ce qui entre dans la composition d’un plan de cours et d’une activité. Pour se préparer à répondre au mieux aux questions des élèves du primaire, ils ont réfléchi à ce qu’on pourrait leur demander et ont élaboré ensemble des réponses adaptées à l’âge des élèves. Ils s’étaient préparés à lire leurs histoires en anglais et en français et veillaient à prononcer correctement les mots et les phrases écrits en langues autochtones dans les livres d’histoires. Les jeunes élèves de Queen E ont été captivés par leurs homologues du secondaire et de nombreuses discussions intéressantes ont eu lieu après la lecture des livres d’histoires.

La Journée nationale de la vérité et la réconciliation et la Journée du chandail orange ont toutes les deux lieu le 30 septembre. La Journée du chandail orange est une journée de commémoration organisée par les communautés autochtones visant à sensibiliser aux conséquences intergénérationnelles des pensionnats sur les individus, les familles et les communautés, et à promouvoir le concept « Chaque enfant compte ». Le chandail orange est un symbole de la réappropriation et de l’honneur de la culture, de la liberté et de l’estime de soi des enfants autochtones.

Pour honorer notre rôle dans les 94 appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, toutes les écoles et tous les centres de la Commission scolaire Western Québec, de Témiscaming à Namur et de Rouyn-Noranda à Aylmer, travaillent avec diligence et créativité tout au long de l’année scolaire pour sensibiliser, discuter, accueillir et réfléchir à l’incidence intergénérationnelle des pensionnats autochtones sur la vie et les communautés des Premiers peuples du Canada. Cette collaboration unique entre l’école secondaire St. Michael’s et l’école primaire Queen Elizabeth est l’un des nombreux événements qui se dérouleront dans notre commission scolaire le 30 septembre, et tout au long de l’année scolaire. Nous sommes fiers de voir tout le monde porter leur chandail orange !

Pour en savoir plus, veuillez consulter les sites suivants :

Un merci tout spécial à l’enseignante en ALE Amanda Drury de l’école secondaire St. Michael’s pour avoir amorcé cette collaboration et pour avoir fourni les renseignements nécessaires à la rédaction de cet article. Nous remercions tout particulièrement Drew Wapachee McDougall, conseillère en pédagogie autochtone de la CSWQ, d’avoir révisé cet article et d’avoir fourni les ressources citées.

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